• Le haut des marches Bella

    L'endroit était enfumé, bruyant mais mes amies et moi nous aimions bien nous retrouver.

    L'hiver 56 était long et rigoureux, les gens biens ne sortaient pas dans ce genre d'endroit, ils se réunissaient dans cercle.

    Fanny portait cette robe longue, il va de soi, avec un col en plume d'autruche, c'était sa fierté, Nine portait une robe de dentelle, qui date d'avant la guerre, qui faisait son impression, un châle en boa noir complétait sa tenue.

    Moi Luce, une robe en velours dévoré bleu nuit et mon col en renard.

    Fanny nous fait part du côté pressant de deux types, qui se trouvent au fond de la salle, ils l'abordent chacun leur tour, lui promette du travail, et qu'elle sélectionne mal ses rencontres.

    Justement leurs regards sont sur nous, ils jouent au billard avec des autre types du même genre, même style de pompe, même veste tweed, accompagné du pantalon, ils ont dû avoir un prix chez le tailleur.

    -" Si, l'un d'entre eux traine avec le fils d'un tailleur, il y en a au moins un, qui travaille la matière".

    - Travaille tous dans la matière, l'autre matière, c'est l'attrait des filles" qu'on sort en rigolant :

    - Il faut faire bloc, ils vont essayer de nous percer."

    Je leur raconte l'anecdote de la semaine dernière :

    "j'ai fini plus tôt de chez Camille la modiste, le vendredi, j'avais accepté un accompagnement d'un provincial qui voulait découvrir Paris et ses attraits, ça me va, nous nous dirigeons vers la rue Lepic quand, celui de gauche, à la veste marron clair, la tignasse ébouriffée, me dit: "

    - je t'attends samedi 18 heures sous l'horloge gare du Nord. Je n’ai pas eu le temps de dire ouf, qu'il poursuivait sa course. Mon provincial d'une soirée, me dit "

    - mademoiselle Luce vous êtes courtisée". Mon dos oui, et mes fesses oui, parce que cela rapporte et pas qu'a moi. Dans ma tête j'e l'ai dit, pas, à ce brave marchand de tissu de la région de Bordeaux. "

    - Ma parole ils doivent croire qu'on s'intéresse à eux," dit fanny, "deux viennent par ici".

    - Les filles rigolent c'est bon signe, ça va les mettre en condition"

    - Sont trop rigides, il faut les basculer, ça sait pas danser le tango, ça fume et déblatère sur le compte des types comme nous fauchés, c'est tout"

    - T'es noir ce soir dit Milou, raccroches et va-t- pieuter"

    - Je suis pas noir mon pote, j'y vénère, la môme m'a fait un tour de furet, j'l'attends encore, sa fourrure elle l'a sort que pour les vieux et elle remballe tout ce qui bouge, la suédoise. "

    - La suédoise ne veut pas de tes allumettes, je dis, t'as pas compris, nous les filles on bosse seule et pour notre compte, pas d'allumettes et pas de poinçonnages.

    Cherches donc des naïves à percer, des femmes de ménages souples et simples, c'est plus facile à leur demander la lune à elles.

    Elles sont éblouies par les jolies pompes cirées, elles. Nous on fait des chapeaux, et des fringues chics, pour des dames et messieurs, et après on s'amuse ente nous, et comme on veut.

    C'est entendu, message reçu, où il vous faut un mandat et la crotte du pigeon qui va avec?"

    - Beh, nous ont lâchés quand même!

    - Il avait quoi le Louis, demande Nine?

    - je vous dis donc : samedi je suis allé à gare du Nord, mais en avance ; en fait je lui tournais le dos, car j'ai dû demander une cigarette à un passant, la trentaine, bien coiffé et nous avons engagé la conversation.

    Au loin, le Louis venait de la rue du marché, il était avec un autre plus vieux, plus petit, un beau visage, avec des joues rondes et pas trop de cheveux, et des chaussures trop grandes pour lui, ça lui donnait un air à bascule.

    - Déjà vu dit Fanny ! et alors ?

    - Je me suis rendu compte dans les yeux de ma nouvelle connaissance que j'avais l'air 'class" et cela ma revigoré.

    J'ai attendu jusqu'a 15, 18h 15 et je me suis dirigé vers Louis. Prévenant, gentils, il voulait discuter en privé et pas dans la rue, il me proposa un trait de voiture, d'aller vers la banlieue".

    "- Il a pas de bagnole dit Nine !

    - Même réflexion, je lui dis oui pourquoi pas", et je l'ai suivi pour voir cette voiture.

    - Belle voiture pas neuve mais qui fait son effet, une étrangère qu'il me dit, elle sera bientôt à moi, enfin à lui, pas à moi.

    -Je fais le tour, je regarde les plaques, c'est pas français ! j'ouvre la portière, les sièges sont lisses, je suis allergique au cuir je dis, je peux pas monter dedans je suis allergique au cuir.

    -Alors là, la tête du Louis, il s'est gratté la tête à deux mains, du plus mauvais effet, et à tiré sur son col, mal à l'aise le gars.

    - Je me suis écarté, fait mine d'éternuer encore et encore, et j'ai pris le large.

    -Ya-de-quoi pas être content, je comprends l'amertume de sa voix" dit fanny, pour sûr, il voulait vraiment t'emmener quelque part ?

    -Ouais mais sans moi ? la bagnole c'est pas mon truc, je suis de Paris, moi, pas de la banlieue, si elles acceptent ça les filles de banlieue, c'est leur souci.

    -J'avance pas si vite que je le voulais avec ces talons pas pratique, et Louis me rattrape, il était bizarre, désobligeant, sûr ! menaçant, un brin !

    -Il me dit qu'il me reluque depuis longtemps, que je lui plais, qu'il a de grands rèves pour moi, que je suis mal entourée, et qu'il peut faire de grande chose, si je le voulais bien. nan nan nan.

    -Et pour toi Louis c'est quoi ton rêve ? , aller à la Mecque, aller à Deauville, t installer à Barbès ?".dis-je !

    -Avoir une voiture et aller partout" qu'il me répond,

    -c'est bien , très bien, je lui dis, moi aussi je veux voyager!

    - Il me dit :

    - viens discutons tranquillement à l'intérieur, j'ai un pote qui habite pas loin, c'est mieux que le rad." et il m'emmène vers la rue de Dunkerque.

    Un immeuble tout juste reconstruit, et une arrière cour sombre, qui donne sur une maison haute pas encore reconstruite.

    Louis courrait dans les escaliers, content peut-être, les escaliers je me méfis, les marches penchaient vers l'intérieur, le bois était éclaté, et en rasant le mur pour que mon pied et mon talon soit stable, j'ai filé mes bas.

    -Putain de bordel mes bas, une semaine de salaire pour en racheter, je gueulais et je redescends les marches pour voir les dégâts à la lumière du jour et là devinez quoi ?

    ou plutôt qui ?

    le macaque blond, celui qui était avec Louis avant qu'on aille à la voiture, il montait les marches, tête baissée lentement, sans faire de bruit.

    Je me suis subitement senti devenir taureau et j'ai foncé direction la cour, puis le trottoir plein de monde et j'ai tracé la route.

    - T'as eu chaud mince alors me dit Fanny, Ils voulaient quoi à la fin ?

    - Me salir, me torcher à deux, me faire une réputation, et me forcer à travailler pour eux, selon leurs choix.

    -Où te déporter, ça se fait aussi ! elle était d'où la caisse ?

    -Etrangère, mais d'où ?

    -Ben merde alors faut se méfier de tout, même des étrangères avec du cuir !"


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  • INATTENTION

    Sans doute, un moment d'inattention, portant j'ai bien sursauté, et bien sûr je me suis coupée.


    Non encore ce bruit, je mets une serviette sur mes cheveux et laisse coulée ma nuisette sur mes cuisses, et quitte la salle de bain.


    Une femme est dans mon entrée, et la porte est close.


    "Mais que faites vous là, et qui vous a fait entrer ?

    - Avec les clefs, j'habitais là avant et j'ai gardé les clefs, alors je suis entrée, je vais poser ma planche à voile dans la chambre, ne vous dérangez pas je connais le chemin"


    Je bug ou quoi, je suis chez moi ou pas, j'ai payé le loyer ou pas ?


    "Je vous connais pas " dis-je et

    -vous habitiez ici avant, avant quand ? ce logement c'est ma famille et moi qui l'occupons, vous n'avez rien à faire ici, vous devez partir où j'appelle le logeur, ou la police, vous êtes entrée par effraction !


    - pas du tout, j'ai les clés, voyez vous même! j'ai même pas fait claquer la porte !

    - désolée mais je n'y comprends plus rien, il me faut un café moi !

    - J'en prendrai un aussi, avec des spéculos, il y en a dans le meuble au dessus de l'évier!"


    Oui en effet il y en a bien dans cette maison et dans le meuble au dessus de l'évier.


    Le meuble au dessus de l'évier, c'est mon mari qu'il l'a posé, et l'évier à été décalé, puisqu'il y a un lave-vaisselle.


    Bordel, cette femme est déjà venue ici du temps de chez nous et à notre insu, là je flippe !!


    "Combien de fois êtes vous venue dans cet appartement sans que je m'en doute ? je demande.


    - En fait souvent ces deux derniers mois, On s'est rendu compte que vous négligiez l'appartement, alors je venais y mettre de l'ordre!


    - Quoi, je rêve vous êtes venu mettre de l'ordre, ça veut dire quoi, mettre de l'ordre ?

    - Ben ranger vos placards, étendre le linge oublié dans la machine, arroser les plantes, et puis j'ai déposé des choses chez vous.

    - Deux mois, et j'ai rien vu ?

    - C'est normal, nous sommes comme fondu dans la société, comme les frais sur un compte bancaire, quand c'est trop les gens s'en rendent compte, sinon cela passe inaperçu.


    - Et c'est pourquoi, que vous visiter cet appartement avec nous dedans, c'est pour vous faire mal ou quoi?


    - Pas du tout, vous avez une famille, un mari, trois enfants, des plantes, un aquarium, mon mari et moi nous avons que deux enfants, des meubles, enfin peu et un chien, on est cinq comme vous, et les enfants on ne les a même pas fait dans cet endroit, ils ont étaient conçu dans une Ile, d'ailleurs on revient tous de cette Ile, et comme on ne savait où aller, doucement je suis revenu respirer l'atmosphère d'un appartement ou tout à commencer.


    - Commencer quoi ?" je dis..


    - " Nous étions étudiants, nous nous aimions, mais nous ne supportions pas, les voisins au dessus de notre tête, nous ne voulions que le ciel, nous refusions de mettre des enfants au monde avec cet aspect de vivre dans une boite à étage?

    Nous étions heureux, on faisait l'amour tout le temps, on mangeait parfois, et on écumait les boites de nuit, puis ensuite, ras le bol de tout cela, il nous fallait de l'air, le grand air, celui qui vous étouffe tellement il est fort, et ça nous a pris, l'aventure, l'aventure la vrai, avec des risques, celle qui fait pétiller les neurones à solutions quand tout merde.


    Et on s’est barré de cet appart, et on a filler au bord de la mer, bon, on avait des loyers impayés mais on a investi dans un voilier, et après avoir longé la mer méditerranée, une avarie nous a obligé à accoster près d'une ile, presque déserte, un ancien bagne espagnol.


    Nous sommes restés dix ans, nous avons souhaités y rester et nous avons fait des bébés, deux.


    Le voilier, encombré de nos vie passées a été torpillé lors d'une tempête. Nous avions oubliés d'ou on venait. Et puis, une guerre envahit notre ile, les habitants parlaient d'une guerre de religion.


    Dans un pays proche, un même peuple se battait, se détruisait au non d'une interprétation de Dieu.


    Et cela enflamma l'Ile, il y avait les pros et les contres, de toute façon ils ne faisaient pas le poids, ils ont été tous tués le même jour, il y avait nous les quatre étrangers, de part un problème diplomatique, nous avons été jeté à la mer, dans une chaloupe avec des chèvres.

    Les chèvres sachant nagées ont survécues.


    Nous pas, nous sommes mort.


    Nous avons rampé le long des côtes, nous sommes passés par l'asile, les médecins nous disaient morts ou fous.

    Nous étions MORTS, dans le cimetière nous avons vu nos noms, la tombe où sont ensevelis, nos deux enfants, mon homme et moi.


    Nous n'existons plus.


    Le truc de ouf, c'est ce chien sale, qui nous as suivi depuis le consulat, nous avions un statut de réfugiés en attente de vérification d'identité, et nous nous rendions dans un dortoir pour sans papier, une nuit dans le nord de la ville, et la nuit suivante dans le sud, avec un seul repas d'assuré par jour.


    Nous sommes des ombres, c'est mieux, nous étions morts et nous sommes des sombres.


    Et puis, ce chien sale, nous a conduits dans la rue proche de chez vous, et je me suis revue dans cet appartement, le mien à moi avec mon homme.

    Etudiante j'avais caché un double des clés dans une brèche de mur, près d'une pension de famille, au cas où !

    La pension de famille est devenu un accueil pour étudiants, l'église proche m'a rassurée, la brèche identifié, avait sauvegardée les clés.


    Je suis revenu dans cet appartement et doucement j'ai repris possession des lieux à votre insu, je trouve que je mérite cet endroit, pas vous, vous ne l'honorez pas, vous ne le respectez pas autant que nous....


    - stop, c'est bon ça suffit, on se calme, on le mérité pas, foutaise, on paie chaque mois le droit d'y vivre tout de même, et votre chemin de vie, c'est votre problème.

    Je vous demande de partir gentiment, et je ferais changer les serrures, quelle con j'ai été de faire confiance au loueur ?


    - et puis prenez le paquet de gâteau et foutez le camps!"



    En rond, je tourne en rond, et j'ai même pas fini de raser l'autre jambe, que m'arrive-t-il?


    C'est contagieux la loufoquerie ?


    Quand même, je fais le tour de l'appartement, le fond des placards, le fond des tiroirs, sous la baignoire, je déplace lave-linge et lave vaisselle, dingue il y avait un faut plafond dans les placards, et j'ai rien vu.



    Bon sang, j'ai affaire à des espions, ils sont morts et ils vont prendre notre identité.

    Je deviens dingue, faut que je me calme, que je me calme.

     

    La nuit porte conseil !

    Enfin, quand on ferme l’œil de la nuit.

    Ce matin, mon fils est content de découvrir une planche à voile dans sa chambre, mince il l’a voit, je me rends compte qu’il voit de ses yeux la planche à voile.

    Donc hier ce n’était pas une affabulation sensorielle, la dame était bien là, et elle a déposé un objet dans la chambre, tout comme elle l’a dit.

    Je tente d’expliquer à mon Mimi, la dame qui est venue et qui a laisser sa planche, mais que je ne sais pas pour combien de temps ?

    Le môme tout content va tout dire à son père.

    Scène de plan de tournage, en temps réel dans notre appart.

    Et les questions fusent, quels moyens pour garantir notre bon droit sur cet appart ?

    Veulent-ils vraiment y revenir ?

    Ils n’existent plus pour notre société, ce sont des SDF sans identité, quelles sont leurs chance de se faire reconnaitre voir de survivre ?

    Comment les contacter ?

    A part mettre de la farine derrière la porte pour voir si quelqu’un est entré, je vois pas !

    Oui c’est ça, le jour on met de la farine, et la nuit une boite de conserve vide empilée sur une autre pour faire du bruit.

    Je surveille chaque coin de l’appart, je teste le linge, il reste dans le lave-linge, les plantes meurent de soif, c’est bon signe, personne n’est venu.

    Je change ou pas les clés, j’ai mis un verrou supplémentaire pour la nuit, je dors mieux, mon mari aussi.

    A la tombé de la nuit, un dimanche,

    far fouillage dans la serrure, nous sommes au garde à vous dans l’entrée.

    Tout près nos moyens de défense au cas où ?

    La dame passe la tête avec un large sourire, le monsieur, agite la main dans un bonjour.

    La porte s’ouvre, cinq corps glissent dans l’entrée sans aucun bruit, il semble que seule l’odeur du chien est perceptible.

    L’homme nous dit qu’il veut déposer des meubles, ce sont les derniers nécessaires à leur reconstruction.

    « Bon d’accord, faites, mais où les mettre ? »

    il y a sofa ancien style voltaire qui à dû être en velours noir et blanc dans une autre vie.

    Il y a berceau en fer forgé, un panier de pêche, des boites en fer, où dépasse de la dentelle, une malle de voiture à cheval « vide, elle va avec le chien »

     

    Toutes ces choses, s’entassent dans le couloir, je me demande comment ils ont monté tout cela dans les étages ?

    Ils doivent tous avoir faim et soif je leur propose les restes du goûter, et puis le repas du soir, et les restes dans le frigo.

    Des clichés, nous avons eu droit à des brides de leur vie sur l’Ile, et nos esprits étaient remplis d’images, nous étions muets, absorbés par leurs paroles.

    La nuit continue de s’écoulée, quand ils partirent sans faire de bruit, seule l’odeur de la nourriture semblait flotter dans l’entrée, même l’odeur du chien n’était plus perçu.

    Nous nous sommes couchés, sans aucun commentaire, comme si nous étions épuisés, vide, saoul, dira mon mari.

    Debout, école pour tous ! c’est lundi !

    Je fonce dans la cuisine et m’arrête net ! le couloir, est vide, j’appelle mon Hom, y-a-plus rien, t’as entendu quelque chose ?

    Dans la chambre des mômes, plus de planche à voile, et là il fallait déplacer le lit pour l’atteindre ?

    Le verrou était fermé.

    Avec précaution, mon Hom ouvrit la porte, il y avait de la farine sur le pas de la porte et sur le pallier, des pas y étaient marqués, et une inscription ou plutôt un cercle fléché !


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  • Drôle de tour

    Mon père a souhaité faire rénover l'intérieur cuir de la DS bleue Canard, pour un grand événement.

    Le garagiste, le même âge que mon frère, ne m'était pas inconnu, il avait un je ne sais quoi, d'un rebelle qui avait défrayé la chronique parisienne, mess quelque-chose....

    Mon fiancé n'avait cure d'essayé cette voiture, "perfect bronzage" , c'est ce que j'aimais chez ce bel Italien, l'attention qu'il portait à son corps.

    Paul, le garagiste, après une mise en route minutieuse de la voiture, a nettoyé les vitres avoir un soin, évocateur de la douceur avec laquelle, il devait traiter tout ce qui lui passait entre les mains.

    Ces mains étaient larges, les doigts longs, les deux petits doigts un peu cassé, et les ongles propres, là j'étais étonnée, un garagiste avec des ongles propres.

    J'observais avec plus de soins, l'Homme :

    Il avait une tignasse brune avec des fils argentés sur les tempes.

    Son front était haut.

    Ses yeux brun, malicieux, un peu en amande, avec des sourcils très arqués, volontaire le monsieur.

    Il portait la barbe, sa moustache laissait apparaitre le bord de la lèvre supérieure, on sentait de la douceur dans la façon de bouger les lèvres.

    Je me surprenais à me demander comment il embrassait.

    Troublée, je descendis le regard, Le cou, large puissant, quelques poils dépassaient dans l'échancrure de la chemise.

    Bon je n’aime pas les poils, d'ailleurs mon fiancé s'épile, et il tenait qu'on aille ensemble au spa.

    Paul avait lancé le moteur de la DS, accélérait, nous écoutions de bruit métallique si particulier :

    « -Ce sont les deux pots d'échappements en chrome qui donnent cette sonorité. Elle chante, une cantatrice cette DS, une belle, cette Palace à boite méca, un super châssis, et une reprise de ouf, dans les vallons aux allant-tours, elle fait hurler les pneus.

    - Vous montez Sylvi, ressentez la souplesse du cuir, de la vachette pleine fleur!

    - Ce n'est pas du veau?

    - Le cuir de veau est principalement réservé aux chaussures, ces dames aiment la douceur pour leurs petons!

    Pour les sièges de voiture, faut du costaud, les frottements, des fringues, les allers et retours des fesses, et puis ça prend moins les odeurs. A la longue c'est un bon investissement, votre père à bien assortit la couleur, qu'en pensez-vous Sylvie, un jaune paille légèrement citronné, comme vos cheveux, vous êtes raccord avec cette voiture.

    -On pourrait faire une photo pour l'Almanach de la nouvelle année!

    - Et si en plus la fille serait un peu dénudée, ce serai mieux!

    - Je ne me plaindrais pas dit Paul doucement! J’admirerai !! »

    Le silence qui s'était installé, fût rompu par Paul :

    « - Vous voulez prendre le volant, je vais m'arrêter plus loin, pause clope, car on va pas saloper l'intérieur cuir, ce sera au proprio que l'honneur reviendra d'y mettre sa marque.

    - Très bien, j'ai envie d'une dunhil, je t'en offre une ?

    - Pourquoi pas ! Oui merci, d'habitude je me les roule ! Mais oui c'est avec plaisir ! »

    Paul me fit faire le tour de la voiture, en m'expliquant les étapes de la restauration, passionné il me montra les bas de caisse, il se mit à quatre patte pour que j'admire le blastonnage, fait main à l'ancienne, la différence à faire avec le "chou croûtage"

    Il caressait la baie de par brise,

    « -Il m'a donné du mal celui là! J’ai du le découper et souder une autre portion point par point, donnes t'a main, passe les doigts, c'est lisse de lisse, on ne sent rien! »

    Impressionnée, je regardais bêtement mes ongles, mes mains manucurées, semblaient ne pas être à leur place sur le bas de caisse de cette voiture.

    Fine mouche Paul me dit rigolard :

    « - tes ongles peints, le sont moins bien que cette caisse, juste assez pour faire les magasins non!

    - C'est une action civilisée non! " je me rebiffe, mais j'ai piqué mon fard, j'ai rougie comme une gamine. »

    Paul me regardait me relever, réajuster ma ceinture de jeans, et fermer le dernier bouton de ma chemise scheerucker bleue, celui du bas,

    « - j'ai toujours le ventre à l'air.

    - Ne te remise pas pour moi, il est très bien ce bouton, laisse le tranquille, tiens prend la place du conducteur, c'est tout qui prend le volant »

    Je m'installe, mais je suis un peu loin des pédales

    « - Sous le siège, il y a une manette, elle avancera le siège ou le reculera, selon le mouvement de tes jambes...

    - Je ne trouve pas, » dis-Je

    Paul s'avança, se pencha sur moi, sa barbe toucha mon avant bras, elle était douce sa barbe, sa main droite avait déjà attrapé la manette, et le siège a basculé si vite que je me suis retrouvée pratiquement sous lui.

    « - Holà doucement, tout doux, ne brusque pas cette voiture, ni le mécano, vous êtes rapide les villageoises, mets les mains sur le volant, là un coup de reins, et tu rapproche le siège, ouais c'est bon t'es en place, la poignée de vitesse au volant cela te vas, tu connais, bon en route !

    - Bien je m'exécute machinalement mais les émotions qui m'ont envahies, perturbent encore mes gestes, je cale!

    "-Bon, on va y aller doucement dit Paul, ouvre la vitre, respire doucement, je t'écoute si tu veux parler!

    - Je suis un peu à l'Ouest, je suis troublée en fait, je n’avais pas envie d'essayer cette voiture, car je ne voulais pas me faire chambrer, et en fait, toi ton allure, ta douceur, me déconcertent, et je me surprends à jouer avec toi, tu me plais bien et pourtant tu es si différent de mon fiancé, et tu es si attirant, que mes émotions me perturbent. C'est fou, j'ai un doute dans le cœur, j'ai l'impression d'avoir 25 ans et d'avoir mon premier émoi amoureux, je ne comprends plus .

    - Que dire dans ta vie, tu es obligée de faire ce que l’on attend de toi, et ceci depuis ta tendre enfance. Ici tu redeviens cette jeune fille insouciance voire indomptée. Et c’est ce qui t’émerveille, en fait tu es en train de te faire plaisir, tu roule à coté d’un homme que la vie n’a pas choisi pour toi, et tu n’as pas besoin de jouer un rôle, puisque personne ne te regarde. Quand tu seras mariée, tu le seras avec ton fiancé mais aussi avec les convenances, également avec le regard de tes parents, de te amis de boulot, ton cercle de joueur de golf. - Alors une petite bouffée de ce « petite liberté, en mode non consensus » te réjouie non !

    "-Ne soit pas amer Paul, j’aime la vie que je suis en train de me construire,

    j’ y ai écarté tous ce qui n’est pas prévisible, seulement une partie de moi apprécie cette déconvenue, ce désappointement, ce quelque chose qui me fait frémir.

    - --Bien ! si je n’étais ni « prévoyable », ni désa quelque chose, je te fais frémir, cela me fait drôle, tout de même. Ne me dit pas que je te donne le frisson, ce serai déplacé, ou bien cela révélera chez ta personne, un côté cocotte bleue.

    - --Non pas, je suis étonnée de ma réaction.

    -- Tu es une jeune femme Sylvi, sincère et un peu maladroite ! Donne-moi ta main droite, celle qui exprime tes émotions.

    - -- Bien, que veut –tu en faire ?

    - --Respirer ton poignet, c’est là que ce trouve l’odeur féminine la plus intime, ainsi je saurai si tu es une jeune femme sincère ou une femme un peu courtisane.

    - --Courtisane comme tu y va ! Je ne te drague pas, je suis vraiment émue ! proteste-je.

    - --Alors prouve le moi !

    - --Si je te demande de partir avec moi sur le champ, de tout plaquer pour vivre avec moi, que feras –tu Paul ?

    - --Tu es pleine de surprise Sylvi, je ne t’attendais pas sur ce registre, je pensais que tu voulais une aventure, pas une promesse de vie ! »

    Je sentais Paul tendu, en pleine réflexion, mais j’étais encore plus étonnée par moi-même, qu’est-ce-qui m’a pris ? j’ai les mains qui tremblent, impossible de conduire ainsi, Paul bienveillant me propose de reprendre le volant après une autre cigarette.

    Il saute de sa place de passager avec souplesse, et m’ouvre la portière.

    Je m’attendais à ce qu’il me prenne dans ses bras, Hé bien non, il me tendait la main pour me sortir de la DS, et au passage, me décocha une grande tape dans le dos.

    « - Tu te conduis comme un mec Sylvi, tu mets le doute dans la tête de ton voisin et quand tu sens qu’il vacille, c’est toi qui prend le doute.

    Tu n’as pas levé la tête vers moi, Sylvi car sans doute que je t’aurais embrassé. Tout quitter pour toi, je ne veux même pas y penser. A deux fois vingt ans, la réflexion est plus lente, et plus profonde.

    Je reprendrais le volant pour te ramener chez ton père, je dois échanger avec lui, sur cet événement prochain, si important pour toute ta famille. J’ai apprécié ta conversation, n’en soit pas gênée, cela me rend léger, il y a quelques années, j’étais dans une situation similaire, mais la jeune femme m’a embrassé, lorsque j’ai tourné la tête vers elle. Je m’en réjouis encore. »

    Gênée, oui je l’étais, cette situation inconfortable, va prendre fin, Paul sensible ne véhiculera pas cette éphémère manque de contrôle de ma part.


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  • « La dignité de la vie humaine », Magdalena du nouveau livre du maître

    "La dignité de la vie. L'eugénisme et l'euthanasie. Une analyse politique et sociale"
    Editorial: « la règle d'or éditions et productions »
    308 pages. Reliure : broché avec rabats, laminé couleur luminosité
    PRIX DE VENTE CONSEILLÉ : 18 €

    Le journaliste et écrivain pense qu'elle doit s'exprimer et laisser des euphémismes. Danger malade, vieux, mal formé et marginalisé dans la société relativiste d'aujourd'hui, qu'il analyse le tout dans un sens économique et la réalité pure et dure, c'est que c'est tuer légalement.

     

    RÉDACTION HO-travail défend la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle et précise les différents types d'euthanasie : suicide active, passive, volontaire ou involontaire, ainsi qu'assistée. Traite de la vie futile soutenir la thérapie, méthode qui est expressément interdite par l'église catholique.

    Magdalena del Amo comprend les cas de personnes qui ont réveillé après un long séjour dans un état végétatif. Cette situation, où l'esprit ne sait pas lui-même et l'environnement, a suscité beaucoup de controverses sur la désorganisation de certains traitements. Analyse aussi les médias de cas de suicide assisté qui a secoué l'opinion publique, comme la Inmaculada Echevarria ou galicien Ramón Sampedro, qui est devenu un film pour promouvoir l'euthanasie du gouvernement socialiste, comme les nazis l'avaient fait pour faire connaître les lois de l'euthanasie du troisième Reich. Présente également des cas de tetraplejicas de gens qui ont une vie décente et projets futurs.

    Il est fixé à « La dignité de la vie humaine » après le processus de Nuremberg, que personne n'a osé parler d'euthanasie et eugénisme, mais tranquillement, il a continué à travailler, que le temps d'attente deviennent des crimes nazis une anecdote historique. Aujourd'hui, ces idées diaboliques inspirent par les matérialistes scientifiques du XIXe siècle, revenant pour s'installer dans les dômes des États d'imposer la dictature de la mort, pour les vieux, malades, défectueuse et marginalisée de la société.

    Que l'auteur recommande d'être vigilant lorsque vous annoncez les avantages du testament de vie ou les lois de la mort avec dignitéet pas nous rendre complices de lois injustes et inhumaines. Parce l'euthanasie - dit maître vous ne pouvez pas être soutenu même dans des cas extraordinaireset souligne que les cas limites sont le début de la pente glissante, que commence toujours par l'application dans les cas extrêmes. L'auteur fait une analyse des problèmes d'euthanasie aujourd'hui, déguisée avec l'euphémisme de « mort avec dignité », qui implémente la main des gouvernements progressiste du mal nommée et met par exemple aux Pays-Bas, un pays où les aînés refusent d'aller à la salle d'urgence, craignant pour leur gestion sédation Terminal sans leur consentement.

    Magdalena del Amo est journaliste, écrivain et voyageur. Résultat de ces voyages sont ses douzaines de rapports dans les publications nationales et internationales. Il est spécialiste en sectes, religions comparées et le phénomène appelé nouvel âge. Aujourd'hui, Magdalena del Amo écrit des éditoriaux pour différents médias ; prépare un livre sur le journalistes de rôle et des médias catholiques dans une société qui marche inexorablement vers la laïcité, ainsi que la recherche pour son prochain livre, un roman qui s'ouvre dans ce genre ; Il dirige et présente le programme du débat socio-politique, « Le blog » en Galice populaires de TV.

    • ISBN 978-84-941021-0-3
    • P. 308
    • Reliure : broché avec rabats
    • PVP 18 €
    • À vendre, ici.


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